LOW CODE ET NO CODE SONT LES MOTEURS DE LA TRANSFORMATION DIGITALE
Alors que la pression pour une digitalisation rapide et efficiente monte dans tous les secteurs, les technologies low-code et no-code s’imposent comme des solutions indispensables. Ces outils, en pleine croissance, sont bien plus que des gadgets pour les non-développeurs ; ils redéfinissent le rôle des ingénieurs logiciels, accélèrent l’innovation dans les entreprises et deviennent une condition sine qua non pour rester compétitif. Aujourd'hui, nous analysons trois perspectives complémentaires qui démontrent comment ces plateformes transforment le paysage de l'IT.
L'automatisation redéfinit le métier d’ingénieur logiciel
Dans son article publié par Forbes, Hessie Jones met en lumière l'impact grandissant des outils d’automatisation, tels que GitHub Copilot, sur le rôle des développeurs logiciels. Ces plateformes, alimentées par l'intelligence artificielle (IA), ont radicalement changé la manière dont le code est écrit. Ce ne sont plus uniquement des tâches répétitives que l'on automatise, mais des processus complexes de création de code.
Les ingénieurs logiciels ne sont plus de simples codeurs. Comme l'expliquent Maxim Fateev (CEO de Temporal IO) et Anand Kulkarni (CEO de Crowdbotics), le métier évolue vers un rôle d'architecte systémique, où les développeurs travaillent davantage sur la stratégie et la conception d'écosystèmes distribués. Les ingénieurs deviennent des "éditeurs" de solutions logicielles à un niveau d'abstraction plus élevé, en intégrant des composants de code générés automatiquement.
Le low-code et le no-code s’inscrivent dans cette dynamique en réduisant le besoin d’écrire du code manuel, tout en permettant aux ingénieurs de se concentrer sur des tâches plus complexes et stratégiques. En complément des outils d'IA, ces plateformes améliorent considérablement la productivité tout en minimisant les erreurs humaines dans la génération de code.
Le no-code : une réponse aux besoins complexes des entreprises
Vinay Agrrawal, fondateur de Hubler, illustre dans une interview donnée à MSN le potentiel des plateformes no-code pour les entreprises. Longtemps considérées comme limitées aux tâches simples, les solutions no-code se sont développées au point de pouvoir gérer des processus d'entreprise complexes, de l'automatisation des workflows à l'intégration avec des systèmes ERP (Enterprise Resource Planning).
Hubler, par exemple, permet aux entreprises de créer des solutions personnalisées sans avoir besoin de développeurs dédiés. Agrrawal réfute les mythes selon lesquels le no-code serait incapable de répondre aux besoins critiques des entreprises. Il explique comment des entreprises comme GIVA Jewellery, avec plus de 50 points de vente, ont utilisé Hubler pour automatiser la gestion de leurs franchises, réduire les coûts, et améliorer la communication avec les fournisseurs.
Le no-code ne se limite donc plus à des applications basiques. Il s'impose comme une alternative sérieuse aux longues implémentations ERP, en permettant aux entreprises de déployer des solutions rapidement et à moindre coût. Cette flexibilité offre aux entreprises un levier stratégique pour répondre aux besoins métiers sans attendre des mois de développement traditionnel.
Le low-code/no-code : une condition de survie pour les entreprises
Dans son article pour Les Échos, Nicolas Galliot, vice-président EMEA de ServiceNow, aborde le low-code et le no-code comme une question de survie pour les entreprises. Alors que la pénurie de développeurs continue de freiner la digitalisation des processus métier, ces outils permettent aux organisations de combler les lacunes sans dépendre exclusivement des équipes IT surchargées. D’ici 2025, il est estimé que les entreprises devront créer 700 millions d’applications, et le low-code/no-code devient alors indispensable pour répondre à cette demande.
Le no-code permet aux "citizen developers" (non-développeurs) de concevoir des applications via des interfaces intuitives et des blocs de code préconstruits. Cependant, Galliot insiste sur l'importance d'une gouvernance forte pour encadrer cette liberté. La DSI doit jouer un rôle clé dans la gestion de ces applications, en veillant à la sécurité des données et à la standardisation des processus pour éviter une fragmentation du parc applicatif. Une approche bien encadrée garantit l’agilité tout en conservant le contrôle sur les ressources numériques de l’entreprise.
Low-code et no-code, catalyseurs d’innovation et de compétitivité
Les plateformes low-code et no-code transforment non seulement le développement logiciel mais aussi la manière dont les entreprises abordent leur transformation numérique. L’automatisation, grâce à l’IA et aux outils comme GitHub Copilot, permet de libérer les ingénieurs des tâches répétitives et de redéfinir leur rôle en tant que stratèges technologiques. Pour les entreprises, des plateformes comme Hubler offrent une flexibilité et une rapidité inégalées dans la création d’applications adaptées aux besoins métiers spécifiques, tandis que ServiceNow démontre que ces technologies sont devenues indispensables pour toute organisation souhaitant survivre dans l’économie numérique moderne.
Le low-code et le no-code sont bien plus que des tendances : ils sont les moteurs de la transformation digitale des entreprises, leur permettant de s'adapter rapidement, d'innover et de rester compétitives dans un marché en constante évolution.